Le Committee for the Scientific Investigation of Claims of the Paranormal (CSICOP), est une organisation américaine fondée en 1976 par le philosophe Paul Kurtz. Le CSICOP a pour objectif l’étude critique des phénomènes réputés paranormaux. C’est l’organisme sceptique le plus important qui fédère la plupart des groupes sceptiques. Il a été rebaptisé en 2007 Committee for Skeptical Inquiry (CSI).
Le CSI publie régulièrement un journal, le Skeptical Inquirer. Outre l’étude du paranormal, le comité se donne aussi pour but l’éducation à la pensée critique, et la démarche scientifique d’une manière plus générale.
Les membres du CSI (notamment James Randi, Richard Dawkins ou Daniel Denett) se présentent comme « les défenseuse des lumières ». En 1976, lors de la création du groupe, Lee Nisbet, le directeur de l’époque explique ainsi sa position :
« [La croyance au paranormal] est un phénomène très dangereux. Dangereux pour la science, dangereux pour les fondements de notre société… nous sentons qu’il est du devoir de la communauté scientifique de montrer que ces croyances sont complètement dingues ».
Pourtant, Lee Nisbet n’est pas scientifique, tout comme la plupart des membres du CSI. En effet, l’objectif du CSI n’est pas la recherche, contrairement à ce que son nom laisse entendre, mais la lutte contre le paranormal et le pseudo-science sur le plan médiatique. Par exemple dans le guide du CSICOP pour les groupes locaux, 17 pages sont dédiées au « maniement des médias » et aux « relations publiques » alors que seulement 3 concernent « l’investigation scientifique ».
A ces débuts, le CSICOP avait pourtant tenté quelques recherches, notamment sur l’effet Mars. Sauf que le CSICOP a alors obtenu des données qui confirmaient l’effet mars. Plusieurs membres du CSICOP quittèrent alors cet organisme car Paul Kurtz tenta de dissimuler ses résultats. Le CSICOP devint alors un groupe d’autant plus dur étant donné que ses membres les plus neutre le quittèrent.
Le psychologue George Hansen publia en 2001 dans son ouvrage « The Trickster and the paranormal » une analyse détaillée des activités du CSICOP dont voici la conclusion :
« La fonction principale du comité est de marginaliser le paranormal… le propre statut du comité est l’une de ces caractéristique la plus importante. Le CSICOP fait en effet de larges efforts pour assurer son statut et sa respectabilité auprès des scientifiques, du monde académique et des médias. Il a ainsi réunit un nombre impressionnant de membres dont 5 prix Nobels (bien qu’aucun deux n’ait publié sur le paranormal). Le CSICOP étant si attaché à son statut, l’investigation scientifique ne lui correspond pas. Si un effort soutenu étant mis en place pour étudier le paranormal, cela indiquerait que le paranormal mérite d’être étudié. Au lieu de cela, le comité lutte contre de tels efforts, et les dessins et les caricatures de son magazine ridiculise les chercheurs ».
Le doute du CSICOP est donc un doute a priori qui ne correspond pas au doute scientifique. Son objectif n’est pas la mise en place de recherches et la diffusion des travaux scientifiques concernant le paranormal. Son objectif est de lutter contre les croyances au paranormal et de ridiculiser toute recherche sur le sujet. Son attitude à davantage à voir avec l’idéologie qu’avec la science et le scepticisme.