L’Observatoire Zététique (OZ)

L’Observatoire Zététique (OZ) est un association crée en 2003 suite à une scission d’avec le Cercle Zététique. Les objectifs de l’Observatoire Zététique sont de « mener des investigations sur le paranormal » et de « mettre en place des expériences pour évaluer l’existence des phénomènes réputés paranormaux ». Les membres de l’Observatoire ne sont pas forcément des scientifiques car il est ouvert à toute personne ayant « un peu d’esprit critique ».

L’Observatoire Zététique se caractérise par un ton plus modéré que les autres organismes sceptiques. Il propose en effet par rapport à Henri Broch « une approche toute aussi ferme mais plus avenante » car « nous savons tous que déconstruire une croyance est un processus parfois douloureux ».

Deux protocoles de recherche ont été publiés par l’Observatoire. Décrits de façon détaillée, ils ont l’apparence et sont présentés comme des tests scientifiques auprès des médias et du grand public. Cependant, ces protocoles ne prennent pas en compte la littérature scientifique existante et se focalisent davantage sur le fait de tester des affirmations extraordinaires. Nous avons analysé en détail ces protocoles. Malgré nos remarques, l’Observatoire Zététique n’a pas modifié ses protocoles jusqu’à présent. Nous lui avons également proposé notre aide pour de futurs protocoles et l’OZ n’a pas souhaité donner suite.

L’OZ a également publié un article concernant les recherches de Targ et Puthoff sur le remote viewing. Cet article comporte un certain nombre d’erreurs et d’approximations que nous avons analysées en détail. Malgré nos remarques envoyées à l’OZ, l’article n’a pas été modifié et l’OZ n’a pas souhaité nous répondre.

Enfin, Richard Monvoisin, ancien étudiant d’Henri Broch et l’un des fondateurs de l’OZ, a également publié en 2007 dans sa thèse plusieurs affirmations erronées. Après une analyse détaillée de ce travail, Richard Monvoisin a répondu à nos remarques, et nous avons produit une analyse critique de ses réponses. Toutefois, la discussion n’a pas été poussée plus loin et Monvoisin n’a pas modifié son travail qui reste disponible en ligne.

Il semble donc se dégager un écart entre l’approche prônée sur la forme par l’OZ et le fond qui reste assez caractéristique d’une certaine pensée sceptique : pas de revue de littérature, pas d’expériences et de publications scientifiques et diffusions d’informations erronées concernant les recherches existant à l’heure actuelle. On peut également regretter que l’OZ ne diffuse sur son site Internet aucun site critique envers certaines dérives sceptiques.